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Transition… still alive ! / Critikreso#3

Extrait toujours de SociocultureS (cf l’onglet), ce texte me semble toujours valable… ou bien non ? quelqu’un-e du réseau aurait envie de compléter ? J’avais posté sur la liste « Objectif résilience » et j’avais eu… zéro retour héhéhé.

Transition network, Territoires en transitionS (TT) : sous ces termes simples, il y a l’un des plus joliment ouvert des réseaux. Peut-être qu’il (me) semble particulièrement accessible parce que c’est aussi le plus proche de ‘nous’, symboliquement et géographiquement : il est né d’abord parmi des étudiant-e-s chercheur-e-s en permaculture voulant appliquer leurs méthodes de design à des petites villes, quelque part entre Kinsale, Totnes ou Bristol… c’est-à-dire, juste de l’autre côté de la Manche, ici. L’un des fondateurs témoigne cependant, en préface du premier livre de référence (voir « Hopkins, Bob » en annexe0), de ce que l’indienne Auroville fondée par Mère et Sri Aurobindo ont inspiré à ses cours et à l’ensemble du mouvement – entre autres bien sûr, car TT puise volontiers partout (et pour commencer dans les approches cœurs et âmes de l’australien Rêve du dragon et de la terrienne Écologie profonde, par exemples).

La structuration de ce réseau est à la fois légère et souple, « bottom-up » (« depuis la base ») avec l’intention pourtant de chercher à rejoindre les logiques « top-down » (descendantes). Il y a l’idée de respecter chaque groupe singulier, dont les modes d’action et d’organisation sont forcément les mieux à même de s’adapter aux besoins spécifiques du territoire en local – ou parfois à une échelle plus vaste : nul censeur ne viendra dire à un groupe « en transition » quelle taille ne serait pas conforme pour lui (même si au-delà d’une journée à vélo de diamètre ça risque d’être un peu tendu en matière de résilience). Et en même temps, une certaine attention existe tout de même à conserver une cohérence d’ensemble : vous ne serez pas vraiment reconnu-e-s « Territoire en transition » sans pratiquer l’inclusivité, en prêchant pour le nucléaire ou contre le gouvernement, ou en n’engageant aucune action concrète près de chez vous.

Partant, les moyens qui marchent bien sont les bons, comme en forum ouvert (4.1) ! Alors si un groupe de Colibris ou une Commune imaginée veulent rejoindre le réseau TT, ce sera sûrement jouable. Il y a des « Territoires en transition » déclarés tels un peu partout dans le monde – même si bien sûr l’approche a surtout pris dans les pays occidentaux. Ça tombe bien : c’est aussi ceux qui ont le plus d’efforts à faire pour ré-organiser leurs systèmes de production et de consommation d’une façon qui soit viable et pérenne.

Il y a peu de faiblesses qu’on puisse vraiment reprocher à TT… Certes, la com’ n’est pas très attractive, certes on y manque de « bras », comme dans tous les mouvements qui ont du cœur et de l’esprit (« Il y a tant à faire partout ! »). Mais de telles « faiblesses » ne sont-elles pas aussi dialectiquement des forces sans doute, à court ou à long terme, selon… ? On pourrait nommer aussi le risque de « consensus mou » qu’on court parfois à vouloir « faire avec »… Composer avec une municipalité à majorité Front National par exemple (ou même une forte minorité), cela peut exiger des temps d’écoute difficiles pour des personnes qui ont une autre vision de la solidarité internationale, voire conduire à des compromis un peu pauvres – mais, ça peut aussi être tout l’inverse ! Dans le même ordre d’idée, le choix de séparer les sites internet français et belges (« faire avec les nations en place ») avait dépité celleux pour qui ces frontières n’étaient pas pertinentes. Cependant, tel lieu autogéré ou tel « mouton noir » peut bien être plus engagé / enragéE par ailleurs, et coopérer tout de même avec le groupe local de transition.

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