Aller au contenu principal

Pourquoi j’ai mis un pagne à la dame ?

L’art, les femmes et s’envoler
ou pourquoi j’ai mis un pagne à la dame ?

Lettre ouverte à la commune de Languédias
le Bran, début janvier 2023 (publication antidatée)

Cette lettre n’a pas grande importance… Ne la lisez pas si vous n’en avez pas bien le temps.
Lisez là si vous pensez pouvoir y trouver votre joie ? Lisez-là si vous aimez lire, si vous aimez l’art et vous envoler – ou un mélange de tout cela.
Bonjour !

Lundi aprèm, j’ai ceint un tissu chamarré aux hanches de la statue lEnvol, qui fait figure de proue sur la place de l’église. Ça lui allait bien, coup de bol. Meilleurs vœux !

Après quoi j’ai écrit sur la stelle avec du blanc arboricole « 2023 : anarchie féministe, amour, paix et compréhension » (en mode symbolique), j’ai posé à ses pieds un petit miroir d’enfant avec ce mot « Regard·e » au marqueur, et quelques brochures sur le consentement, le narcissisme et les perspectives libertaires*. J’ai pris les photos, causé avec deux ou trois personnes qui passaient par là (dont une vieille amie), et je suis reparti.
De tout cela j’ai informé aussi d’emblée quelques camarades, et j’ai dit que j’expliquerais mieux mes intentions : dont acte.

Lire la Suite

Artiste ? non merci

Il y a plein de définitions de l’art.

Les plus simples s’appuient par exemple sur :

– le talent (du latin talens : travail, ouvrage) → art comme artisanat, training quotidien, ensemble de techniques reproductibles. Noble pratique donc, manifestement utile, éventuellement payée à l’heure et/ou à la tâche – ne serait-ce que parce qu’elle occupe les mains des ouvrier-e-s et l’esprit des Dieux.

– le génie, un truc qu’on a (comme Ella)… ou pas. Dangereux par son côté eugéniste (le désir égotique d’engendrer des génies : cf. « la Vie est ailleurs » de Milan Kundera). Mais l’idée redevient bonne si elle se démocratise en conscience (comme chez France, entre autres chansonnier-e-s) → art au fond comme inspiration, canal, transcendance. Pourquoi pas ?

– le marché de l’art, c’est à dire son commerce et au final les réseaux, la com’, etc. → l’art comme « ce qui se vend en tant qu’art, ce qui touche un public qui le reconnaît en tant qu’art ». Alors là, beurk. Encore plus volontiers que la précédente, cette définition asservit l’artiste aux systèmes de dominations en place et l’œuvre aux critères de la mode, réduisant la « qualité artistique », in fine, à une quantité financière. Jury qui donne des notes d’excellence technique et d’élans inspirés, qui salue les références qui vont bien, critique bourgeoise, etc.

C’est la suprématie de cette dernière définition de l’art qui m’a conduit à quitter le métier du spectacle. Le business et sa mauvaise foi capitaliste m’écœurent.

Lire la Suite

Ce qui sort de nos bouches

Ce qui sort de nos bouches
un-e illustré-e

***

Il paraît que la vérité sort de la bouche des enfants…
Extérieur-nuit. De la bouche d’une enfant qui parle, sortent mille chimères, natures et fantaisies (et une très vieille femme).

*

mais ce sont rarement des enfants qui disent ça.
Intérieur-jour. De la bouche d’un-e adulte en costume-cravate sort l’enfant-aisiste. Éventuellement d’autres scènes semblables à l’arrière plan, ou bien des livres, des règles et des bureaux…

*

Il paraît que la vérité est toute nue…
Intérieur-nuit. Une très vieille femme insaisissable, avec des cheveux longs tressés de plantes, d’insectes et de fruits, et un regard profond, simple et droit. Grotte ?

*

est-ce parce qu’ils ne la trouvent pas assez belle que certains la maquillent ?
Extérieur-jour. La même vieille, odieusement attifée, peinturlurée et entourée de gadgets. Tours ?

*

Il paraît que c’est pas beau de mentir…
Alignements : soldats, élèves, livres, mégalithes… Fondu.

*

mais la plupart des gens font ça très couramment !
Télés qui parlent d’or, de monts et de merveilles, discours et roues de la fortune. Cut.

*

Lire la Suite

Perversion narcissique : une affection *sociale* ?

« Cet article est une ébauche », comme disait Wikipedia… Je ne suis pas psychologue, je suis clown et sociépathe – c’est dire si mes connaissances en matière de psyché humaine sont empiriques et étendues à des domaines que les praticien-ne-s de la santé s’autorisent rarement à fréquenter.
Je te laisse juger, lecteur-ice, si à base de ça tu peux m’accorder confiance ou non sur un sujet qui ne correspond que de façon subtile aux diplômes de mon curriculum et à mes expériences « professionnelles ».
La question de légitimité – d’ailleurs – est toujours liée à celle de la « souveraineté » (même si je n’aime qu’à moitié ce mot et le risque sinon narcissique du moins égotique qu’il accompagne couramment). Bien souvent « les gens » ont tendance à croire les personnes qui parlent avec le plus d’assurance – ou avec un genre de blouse blanche* – alors même que l’histoire montre que c’est presque toujours celles qui disent le plus de conneries. Parfois même, c’est intentionnel : bienvenue sur la planète Terre !
Heureusement aussi, bien des messages innocents et beaux nous parviennent aussi, et parfois sans une once de naïveté.

La « perversion narcissique », qui a fait couler beaucoup d’encre, est une détresse sociétale plutôt que personnelle. On peut dire ça de toutes les affections psys d’ailleurs, ce n’est pas un éclair de génie avec tonnerre de roulements de tambours… et ça n’empêche évidemment pas les individuEs d’en souffrir, hélas.

Lire la Suite

PropagandeS

Sur le Media (chaîne d’une belle couleur France insoumise), une interview du blogueur statisticien Olivier Berruyer : il présente les chiffres économiques actuels proprement. J’ai bien aimé l’écouter, il parle avec clarté et conscience, et même un peu d’humour.
Désolé c’est encore un entretien entre deux bonshommes…

Lire la Suite

Comment ça pense en moi

Consciemment

1 – Intuit’ : la pensée pointe – tout est déjà là, en un instant, mais je ne sais d’où cela vient. Parfois couleur terre de feu, parfois nuageux, etc. Différentes sources d’instinct et d’intuition, de corps et d’âme, nourrissent ces étoiles qui peuvent rebondir les unes sur les autres en cascade. Quelle noosphère, quel cieux, quels enfers l’influencent ?

2 – Idée : la pensée se déroule – ça se dit ! Avec sa voix singulière, déroulant aussi la couleur. On y voit plus clair sur les champs de familiarité, les horizons et les perspectives, les causes et les conséquences potentielles…

Lire la Suite

Ouvrages simple, essentiel et réciproque

Trois ouvrages de profondeur, trois postures d’éveil, trois consciences à laisser jouer chaque moment pour être avec l’être.

L’ouvrage simple, c’est celui qui consiste à respirer, à observer d’instant en instant le changement de tout (et rien). L’ouvrage simple est apersonnel.

L’ouvrage essentiel, c’est celui qui consiste à faire circuler entre la tête, le cœur et le reste du corps, la perception des ressentis, l’intelligence des émotions, la conscience des besoins – et d’en tenir compte pour discerner nos priorités du moment. L’ouvrage essentiel est personnel.

L’ouvrage réciproque, c’est celui qui consiste à intégrer dans tous nos actes et dans toutes nos paroles la conscience des systèmes-plus-vastes-que-« moi » : pour commencer par exemple, faire « le Travail », comme dit Byron Katie : avec les mots des autres mais surtout avec nos propres gestes et pensées. L’ouvrage réciproque est transpersonnel.

Lire la Suite

Paix des communautés et paix du ménage

https://www.huffingtonpost.fr/entry/accuse-de-tentative-de-viol-un-indien-va-devoir-laver-du-linge_fr_614cf0fde4b06beda46d080b

Entre autres mouvements de ces jours-ci qui semblent aller dans le sens de la crise (écologique et politique toujours bien sûr et non pas sanitaire, mais aussi plus nettement économique et militaire ces derniers jours), ce fait qui pourrait sembler divers me semble être une très bonne nouvelle !
L’Inde, toujours aussi étonnante et inspirante dans la façon dont les symboles viennent percuter le social et le quotidien… et sur cette thématique des violences faites aux femmes, pour laquelle hélas aucun pays du monde ne peut vraiment se targuer d’exemplarité – voilà une jurisprudence qui pourrait frapper quelques esprits ?

Ce qui me semble essentiel là-dedans surtout, c’est l’effet recul : dés-ethnocentrer (voire désanthropocentrer si possible) les débats… Après cette intense pleine lune équinoxe, nous sommes toujours en train de cheminer dans le début de l’ère du verseau oui. Merci aux femmes, aux enfants, aux intellectuel-le-s du renouveau, aux ouvrier-e-s de la paix, etc.
Tenez bon !

*Hippie punk new-age queer*

Parmi mes connaissances (comme en moi-même), je constate avec effroi qu’il y a comme une scission entre deux grandes catégories : allez, n’ayons pas peur des étiquettes ! C’est les soldes totalitaires de toutes façons en ce moment.
C’est pas une histoire de sexe (quoi que) ni d’origine sociale (encore qui), ça se joue même avec des personnes du même âge et qui cohabitent dans les mêmes patelins, voire issu-e-s des mêmes familles ! Des sœurs et des frères en humanité consciente pour ainsi dire, et cependant, et pourtant, que de conflits, de luttes et de chapelles !

Y aurait-y du classisme caché quand même dans cette opposition ? genre « issu-e-s de la bourgeoisie d’un côté, de la paysannerie et du prolétariat de l’autre, les classes moyennes et les transfuges se démerdant comme iels savent *si bien* le faire ? ça se pourrait, ma doué !
Lire la Suite

Art, croyance et con-science

La médecine occidentale est-elle une science, une religion ou un art ?
À cette question toute personne un peu trop informée ces derniers temps répondrait sans doute « vous avez tout faux, c’est juste un business et un enjeu politique majeur » et elle n’aurait pas tort.

Ça n’enlève pas l’intérêt de la question : si la médecine est une science en ce moment, alors c’est aussi sans doute une ruine de l’âme ! mais concrètement, pour une pratique qui ne partage pas de façon transparente et systématique avec une communauté de pairs ses sources théoriques et l’intégralité de ses protocoles, qui subit aussi intensément les influences du marché et les pressions de l’actualité, qui hérite de tout un ensemble empirique de savoir-faire et de croyances parfois discutables liées à une vision mécaniste du corps humain – on ne peut pas sérieusement parler de science. Sauf à croire – comme beaucoup le font – que la science est définie par le sigle « vu à la télé » bien sûr.
La blouse blanche ne fait pas plus le moine que la robe de bure… « et pourtant elle tourne !« 

Lire la Suite