Confutéir ! avec la physique émergente…
Je ne le fais pas souvent mais là ça me semble valoir le coup parce que je ne trouve pas ça sur internet par ailleurs : je copie-colle le texte d’un autre auteur, Philippe Guillemant, sans vérifier son consentement (on n’est pas en lien direct du moins pas sur les médias traditionnels :*)
Philippe, si jamais tu as quelque chose à y redire ou si la citation n’est pas tout à faut authentique (elle le semble mais sait-on jamais ?), tu sauras comment ajuster… Pour plus d’infos sur toi et ton ouvrage : http://www.guillemant.net/
Au-delà du complotisme et du conformisme
Le complotisme consiste à percevoir un complot, une machination, une manipulation malintentionnée (service secret, groupe d’influence…) derrière un fait de société (acte terroriste, virus etc.) qui de par la réaction qu’il entraine tend à nous orienter vers un certain futur collectif dramatique (guerre, dictature etc.).
Or s’agissant d’influencer le futur, de lui imposer une nouvelle direction, il est pertinent que je partage mon point de vue à ce sujet en tant que physicien porteur d’une théorie de l’influence du futur sur le présent, qui nous apprend que lorsque le futur change, il produit dans le présent des anomalies du hasard telles que des coïncidences étranges, des synchronicités, mais aussi des pannes ou des défaillances très bizarres.
Mon point de vue diffère ainsi de celui du complotiste en ce que je suis conduit à penser que lors d’un tel fait de société le futur pourrait avoir déjà changé, bien avant l’apparition du fait lui-même. Pour la même raison il diffère également de celui du conformiste.
Le conformiste ou « non complotiste » est celui qui accepte d’invoquer le hasard, lors d’un évènement rare et imprévisible (du genre pangolin), pour expliquer un fait de société qui semble changer notre futur collectif. Mais cette position devient intenable lorsque ce hasard coïncide de manière trop improbable avec un autre évènement (du genre effondrement financier) pour qu’il soit raisonnable de ne pas envisager un possible complot.
A contrario, le complotiste est celui qui pense qu’un fait de société déterminant pour orienter notre futur collectif ne peut pas être le résultat du hasard, mais serait plutôt issu d’un complot fomenté par un petit groupe d’individus qui agissent ainsi dans le sens d’intérêts inavouables. Or cette position devient intenable lorsqu’aucun indice ne vient cautionner l’existence d’un complot et que le hasard reste une hypothèse raisonnable.
N’y aurait-il pas d’autres postures nous permettant de sortir de cette binarité : complotisme ou conformisme ?
Vous remarquerez que le hasard a bon dos dans les deux cas, qu’il s’agisse de l’invoquer exagérément ou au contraire de le réfuter exagérément. Or le hasard à l’origine d’un fait de société qui change le futur peut parfaitement être dû à une influence d’un futur qui a déjà changé. Il y a en fait deux bonnes raisons de suspecter une telle influence du futur :
(a) Lorsque le hasard qui fait émerger le fait de société est trop étrange.
(b) Lorsque les réactions qui réorientent notre futur sont trop irrationnelles.
Il importe alors de noter que dans le cas d’une influence d’un futur qui a déjà changé, par opposition à un futur qui n’a pas encore changé, ce nouveau futur est vraiment déjà installé avant l’émergence du fait de société et non pas après, comme ce serait le cas à partir d’influences purement causales telles qu’un complot (humain) ou un évènement imprévisible (naturel).
Il faut également tenir compte de deux types de nouveaux futurs possibles, s’agissant d’une dégradation ou au contraire une amélioration de notre ancien futur.
Or un changement dans le futur qui va dans le mauvais sens, c’est-à-dire qui contribue à le dégrader, ne produit pas de coïncidences étranges ni quoi que ce soit d’irrationnel car ce changement est la conséquence du conditionnement, c’est-à-dire de la causalité pure (chronos) qui, ainsi coupée de toute source créative (kairos), ne fait que nous conduire naturellement vers le désordre en augmentant mécaniquement l’entropie.
C’est le cas par exemple de la logique qui nous conduirait vers le transhumanisme si nous avions globalement fini par adopter le système de pensée matérialiste selon lequel l’être humain est une machine biologique : rien d’anormal ne nous empêcherait d’emprunter ce mauvais sens purement mécaniste.
Alors qu’un changement dans le futur qui va dans le bon sens, c’est-à-dire qui contribue à l’améliorer, produit des coïncidences étranges lorsque le nouveau futur commence à s’installer, qui peuvent être suivies d’une « loi de l’emmerdement maximum » (loi de Murphy) lorsque l’ancien futur résiste, conduisant ainsi à une chute de la foi ou de la confiance qui avait permis d’installer le nouveau futur.
Cette loi de l’emmerdement maximum s’exprime soit sous la forme d’évènements physiques comme des pannes en tout genre, soit sous la forme d’évènements psychiques tels qu’une forme de folie par exemple, qui rendrait défaillantes certaines personnes au mental déjà atrophié par leur scientisme et ayant le pouvoir d’influer sur le futur.
Ces désagréments peuvent ainsi nous ramener vers l’ancien futur si l’on se laisse alors impressionner par leur délire imposant un « message » de peur ou de soumission, conduisant à saper toute confiance dans le nouveau futur.
Il importe donc de prendre en considération, face aux faits de société qui changent le futur, deux nouvelles postures autres que le conformisme ou le complotisme, que j’appelle d’une part le « confutéisme », pour la posture qui pense que nous allons vers le futur amélioré que j’appelle le futé, et d’autre part le « confouturisme », pour la posture qui pense que nous allons vers le futur dégradé que j’appelle le « foutur ».
Nous avons donc au total les quatre postures suivantes :
(1) Conformisme : (a) faux + (b) faux : évènement imprévisible + réactions rationnelles (mesures justifiées) nous conduisant vers un futur supposé positif, fruit de l’expérience humaine.
(2) Complotisme : (a) vrai + (b) faux : complot + réactions rationnelles (corruption) nous conduisant vers un futur supposé négatif, fruit du complot puis de la manipulation.
(3) Confouturisme : (a) faux + (b) vrai : influence du foutur + réactions irrationnelles (dictature) parvenant à rétablir le foutur, qui revient comme le fruit de la peur et de la soumission.
(4) Confutéisme : (a) vrai + (b) vrai : influence du futé + réactions irrationnelles (défaillance mentale) décrédibilisant le foutur et installant donc définitivement le futé, comme fruit de l’éveil et du libre arbitre.
Je vous laisse déterminer par vous-mêmes, en ce qui concerne la crise du coronavirus, quelle est la posture la plus crédible. Mais attention, aucune posture n’est véritablement figée, car en ce qui concerne le futur, tout peut encore changer au dernier moment, puisqu’il dépend de la posture même que l’on adopte.
Ma propre posture sur cette crise est confutéiste parce que j’y vois une influence du futé, et plus exactement du « futé du cœur ».
Dans le cas d’une telle influence du futé, les postures conformistes et confouturistes sont inadaptées et risquent de nous ramener vers le transhumanisme, par ignorance ou pessimisme.
Le complotiste peut jouer un rôle positif et nous en défaire, à condition qu’il parvienne à jouer le rôle de lanceur d’alerte sans faire peur ni inciter à la haine ou au combat.
Le confutéiste ne jouera toutefois un rôle positif que s’il parvient à indiquer la voie à prendre c’est-à-dire à dessiner son futé. C’est bien mon intention.
En résumé :
Le conformiste est à fuir car il est trop ignorant,
Le confouturiste est à éviter car il est trop pessimiste,
Le complotiste est à écouter avec scepticisme car il est trop parano,
Le confutéiste est à écouter avec modération car il est trop optimiste.
Rétroliens & Pings