Art, croyance et con-science
La médecine occidentale est-elle une science, une religion ou un art ?
À cette question toute personne un peu trop informée ces derniers temps répondrait sans doute « vous avez tout faux, c’est juste un business et un enjeu politique majeur » et elle n’aurait pas tort.
Ça n’enlève pas l’intérêt de la question : si la médecine est une science en ce moment, alors c’est aussi sans doute une ruine de l’âme ! mais concrètement, pour une pratique qui ne partage pas de façon transparente et systématique avec une communauté de pairs ses sources théoriques et l’intégralité de ses protocoles, qui subit aussi intensément les influences du marché et les pressions de l’actualité, qui hérite de tout un ensemble empirique de savoir-faire et de croyances parfois discutables liées à une vision mécaniste du corps humain – on ne peut pas sérieusement parler de science. Sauf à croire – comme beaucoup le font – que la science est définie par le sigle « vu à la télé » bien sûr.
La blouse blanche ne fait pas plus le moine que la robe de bure… « et pourtant elle tourne !«
Il y a pléthore de médecins et de chercheur-euse-s dans des domaines liées à la médecine qui ont une formation scientifique solide, qui touchent leur bille en biologie, en chimie et en anatomie mais… pour autant, il n’y a pas une science médicale à proprement parler, de même que les systèmes de justice de nos « démocraties » – par exemple – malgré toute la complexité de leurs protocoles et de leurs jurisprudences et toute la bonne volonté des magistrats et compagnie, ne sont pas des sciences. La chirurgie est un ensemble de pratiques adossées à des connaissances scientifiques et un vaste attirail technologique et chimique, ce n’est pas une science. La dermatologie, la cardiologie, et toutes ces spécialités plus ou moins ‘allopathiques » qui entretiennent entre elles des relations pareil.
La médecine générale intègre aussi – encore heureux – une bonne dose de psycho voire un peu de conscience énergétique, mais la plupart du temps c’est bien en-dessous de ce que d’autres civilisations plus mures que les nôtres considèreront sans doute comme étant le nécessaire indispensable.
En fait il est plus juste de dire que la médecine – ou plutôt les différentes et innombrables pratiques qui constituent la médecine aujourd’hui (à l’exception peut-être de la physiologie) sont des arts. « La délimitation de ce qui est médecine et de ce qui ne l’est pas est source de débat », ça s’invente ! et c’est pas un-e anesthésiste new age confuturiste qui le dit, c’est Wikipedia. La médecine est une danse entre la santé et la maladie, entre les remèdes et les microbes, entre les virus et les bactéries, entre les bonnes pratiques du renouveau et les terrains fragilisés par le capitalisme, entre les patient-e-s et les soignant-e-s voire entre la patience et le soin ! Pour ne pas dire entre l’amour et le profit – au risque de réduire « toujours sur le même thème, ô tandem », désolé.
Par ailleurs, ces art-iste-s que sont *parfois* les **bon-ne-s** médecin-e-s, on les charge aujourd’hui d’une responsabilité politique qui dépasse largement leurs domaines, leurs désirs, leurs légitimités et leurs compétences ! Car gouverner ce n’est certes pas seulement comparer des chiffres de mortalité d’ailleurs toujours relatifs, sujets à cautions voire franchement manipulés, et soigner ce n’est pas seulement – voire pas du tout – maintenir en vie.
Une saine culture de la mort, une parole ouverte et collective sur les politiques sanitaires, une réflexion non moins collective et correctement informée sur la gestion des risques et une confiance dans la conscience humaine seraient les bases d’une gestion démocratique – mais à l’évidence on en est encore loin… aux échelles globales et nationales ! car localement ici et là, « on » progresse très vite.
De fait nous y sommes poussé-e-s!
Concrètement, aujourd’hui, qui croit bon de se vacciner me semble doté d’une foi solide et inquiétante dans un système bureau-technocratique digne des pires délires de Kafka & Gilliam… et / ou d’une capacité d’accomodement dommageable pour la conscience commune des libertés individuelles. Car en réalité… nous avons toujours le choix ! Certes, il y a des situations où il semblera juste même aux plus réticent-e-s de céder, certes aussi certains choix sont plus difficiles à accomplir que d’autres – surtout quand on est pas très entouré-e-s.
Mais le plus nombreux-ses nous serons à rappeler que nous sommes sur Terre justement pour apprendre à exercer notre liberté – entre autres… le plus facile ce sera pour d’autres de se positionner en conscience.
Bonnes nouvelles : l’âme ne tombe pas en ruines ! et avec les corps humains, on a vu bien des miracles.
Aujourd’hui « nous » sommes de belles minorités, pour la plupart « sous les radars » médiatiques, plus ou moins attentives et déjà en train de tout ré-organiser.
