Urgence de l’essentiel
Face à l’angoisse terrible que peut susciter un monde humain qui s’effondre et ré-émerge, qui s’ankylose psychotique ou se métamorphose holistique, que faire ?
Respirer. Prendre le temps de contempler l’intérieur et l’extérieur. Ne pas agir dans la colère ou dans la peur : « lève-t-on les voiles dans la tempête ? » comme le demande le proverbe arabe. L’essentiel, c’est de tenir à flot. Laissons couler ce qui coule, hurler ce qui hurle, trembler ce qui tremble… raison gardons et confiance cultivons, à chaque souffle.
Confronter nos sources. Il n’y a pas une Vérité, mais tou-te-s nous avons accès à un fragment du miroir brisé jadis… toutes nos langues ensemble, inouï babil, savent démêler le vrai du faux à chaque carrefour partagé, discerner le bon chemin, la juste action, l’équilibre de l’instant. Bienvenue à la contradiction, patiente, éclairée et consciente de la recherche commune.
Nous parler de vives voix. Tous nos médias nous leurrent, peu ou prou. Les liens humains en présence (même virtuelle et même asynchrone, à condition de savoir ajuster empathie et télépathie) actualisent au fur et à mesure nos mouvements intérieurs. Restons relié-e-s au présent, du cœur, de l’esprit, du regard tendre. Tenons-nous les mains, dans la saison des tempêtes.
À tout de suite ! Amour et courage.
