Commando bienveillant / groupe païen d’action de grâce
Après plusieurs années de rituels de ce type entre ami-e-s et connaissances, je propose de fonder une petite communauté qui se retrouverait (en Brocéliande ou sur Rennes voire même + loin à l’Ouest) à chaque passage de la roue de l’année celte (la concernant, voir ci-dessous et ailleurs sur internet).
Ces retrouvailles pour célébrer ensemble notre lien à la terre, aux saisons et à la Source – présence, être, Vie, Unité… auraient aussi pour intention le partage, l’étude et la communion avec une forme simple :
- Par exemple, l’apprentissage et l’approfondissement des huit lignes de la prière de Jésus en araméen, telle que transmise par Saadi, ou de ses autres travaux
- Des danses chantées issues d’autres traditions, pour éclairer son enseignement ou éprouver son énergie,
- Des temps de rituel où l’on partage tout ce que l’on connaît déjà de cet « Abwoon », et le pain et le vin,
- Un repas tiré de nos paniers, avant pendant ou après selon besoins et lumières,
- Un temps de parole collective nourrie du silence.
La « guidance » serait partagée entre « moi » (Amans) et les autres personnes qui souhaiteaient y contribuer et qui le proposeront (en amont).
L’intention à + long terme serait que ce groupe d’étude puisse se constituer en « think & act tank », un « commando bienveillant » qui n’agirait que de façon ciblée, efficace, profonde et pérenne. Lien entre le « pouvoir-du-dedans » et l’activisme hippie-queer à creuser ensemble avec conscience au préalable, mais on peut assez vite trouver des terrains marrants je pense par les temps qui courent.
La participation sera gratuite, à condition d’un engagement clair (qui peut s’autoriser quelques absences : on cherchera cependant à faire que les dates conviennent à tout le monde, et ne coïncident pas avec d’autres convergences locales…)
Le cercle serait ouvert un temps en mode « essai », après quoi on n’accueillerait plus forcément de nouvelles personnes
- Imbolc début février (qui est aussi le début de l’an dans le calendrier chinois)
- Mabon, l’équinoxe de printemps
- Beltane, la fête du début mai
- Litha ou la St-Jean au solstice
- Lugnasad, la fête des moissons
- Ostara, l’équinoxe d’automne
- Samain, au lendemain d’Halloween
- Yule, peu avant la Noëlle
Les rencontres auront lieu plutôt des soirs de semaine – mais une matinée ou un temps en week-end sont envisageables à la convenance du groupe et selon la date solaire exacte – dans la proximité de laquelle on cherchera à rester, mais possiblement à quelques jours près ça va, symboliquement et « énergétiquement ».
On cherche un lieu suffisamment spatieux et confortable, idéalement dont les gardien-ne-s participeraient au parcours…
Notes sur le fond : le paganisme, étymologiquement se réfère au fait d’être d’un pays, et sa définition principale est « sans religion », ce qui nous convient mieux encore qu’une laïcité qui se contente de tolérance. Nous pourrions aussi adopter « toutes » les religions, du moins leur part de sagesse, leurs dons d’amour et de foi, si cela était possible. Les celtes, pour les chrétiens, étaient païen-ne-s, et les sorcières féministes contemporaines revendiquent ce terme… les éthiques importent, non les étiquettes.
De même l’action de rendre grâce n’est pas réservée selon nous à telle église, à ses façons de faire et de penser. Je reprends ce terme bien connu parce que j’aimerais pratiquer un genre d’eucharistie populaire. Ce faisant nous ne serions pas hérétiques, et nous respecterions toutes les croyances – non sans critiquer éventuellement leurs cohérences, leurs pouvoirs, leurs histoires et leurs actuelles incarnations.
Ce pourquoi, surtout, je propose cette reliance entre cultures païennes et chrétiennes, c’est parce que nous croyons qu’elle peut contribuer à nos unités profondes. Nous sommes en effet pétri-e-s de ces deux grandes tendances, tou-te-s intimement qui grandissons sur ces territoires où elles ont été si fort en tensions à travers l’histoire. Chercher la vérité dans la réconciliation et la restauration des sagesses perverties, contrariées, oubliées, instituées, réduites : cela nous semble être un chemin d’empuissancement… politique, autant que spirituel.

